Ce mouvement né en 2007 s’inscrit dans la même tendance que
celui des Flexible Purpose Corporations californiennes, qui ambitionnent de combiner recherche
du profit (comme les entreprises à but lucratif) et poursuite d’un ou plusieurs
objectifs non financiers (comme les associations à but non lucratif) qui bénéficient
à la communauté, et pas seulement aux propriétaires et/ou investisseurs.
L’intérêt de la démarche B Corp se fonde sur une certification tierce-partite délivrée par une association, B Lab, à travers la soumission à un questionnaire d’environ 200 items… Comparée à l’ampleur architectonique de la démarche ISO 26000 (qui n’est, rappelons-le, pas certifiable par vocation), cette simplicité est l’un des avantages de cette certification « façon label » très simple à mettre en place et aussi concrète et pragmatique que peut l’être l’american way of business dans son meilleur esprit « pionnier».
Vous retrouverez ici ou là, ou bien encore ici (attention site payant !) quelques éléments d’introduction, mais les pages
en français réellement consacrées au sujet sont encore rares. En anglais, vous
pouvez aussi consulter Wikipédia, ou cet article de The Economist, ce Post de CSRwire, ou explorer la déjà très riche revue de presse de B Corp elle-même.
To B… or not to B Corp?
Pour finir sur un clin d’œil éclairant sur les motivations profondes de ces entrepreneurs sociaux d’une nouvelle ère (climatique ?) et surtout pour stimuler votre désir d’aller consulter ce site étonnant pour nous, franco-européens, je vous livre la Déclaration d’interdépendance que toute B Corporation doit impérativement signer… de sa plus belle plume, sans doute !
L’hommage aux Pères
fondateurs des États-Unis est transparent et tout drapé d’atours néo-shakespeariens
que les amateurs apprécieront ;-)
Concrètement, outre la fameuse entreprise Patagonia et Alter Eco USA, quelque
cinq cents B Corporations sont désormais certifiées. Parmi ces audacieuses précurseures,
quarante sont canadiennes… et une seule européenne, dont vous trouverez ici la nationalité… Alors, à quand la première « B
Corp » à la française ?
PS : Dans le
prolongement de l’article de CI, vous trouverez des éléments complémentaires
sur les travaux refondateurs d’Armand Hatchuel et de l’équipe du projet « L’entreprise,
formes de la propriété et responsabilités sociales » ici sur le site du Collège des Bernardins.